Les acteurs
L’initiative de cette production d’alcools de fruits, commercialisés sous la marque LESPRIFWI vient de deux retraités, Frédéric MODESTINE et Christian CHATON, amis de longue date, pétris de traditions locales. Néanmoins, rien ne présageait leur orientation actuelle. Tous deux, issus de milieu populaire, ils ont bénéficié de l’attention quasi obsessionnelle de parents qui avaient clairement adopté une ligne de rupture avec la fatalité de la reproduction sociale intergénérationnelle.
A l’époque, dans ces milieux, le graal de l’insertion aussi bien professionnelle, sociale qu’économique était la fonction publique et, pour y parvenir, il n’y avait qu’une voie, l’école. Ces parents s’en sont intelligemment servi et, à force, ils sont parvenus à leurs fins. Leurs protégés sont devenus l’un et l’autre, fonctionnaires de l’Education Nationale :
-Frédéric en tant que Professeur des Ecoles.
-Christian lui, a fait carrière essentiellement comme Psychologue Scolaire.
Donc deux profils assez éloignés des activités des secteurs primaires et secondaires. Mais, chassez le naturel, il revient au galop.
Aux origines de l’inspiration
De tout temps, en Martinique, la fabrication d’alcools a fait partie des traditions. A la base, il faut savoir que de manière très générale les boissons alcooliques proviennent toutes de la fermentation des glucides contenus dans des fruits, des légumes, des céréales ou des racines. Ainsi à la période précolombienne, les Caraibes déjà fabriquaient des boissons pétillantes évoquant la bière ou le cidre telles que le wikou, à partir de la « kasav » de manioc et de la patate douce, d’autre part le mabi à partir de l’écorce du bwa-mabi.
A l’èpoque coloniale sont apparus des pseudo « champagnes », « cidres » et autre « vermouth » dans les fonds et mornes, de nos campagnes. En l’occurrence, le « champagne » s’obtenait à partir de la peau d’ananas, le « cidre » à partir de la prune de cythère et le « vermouth » par la fermentation de la prune de cythère additionnée d’écorce d’orange amère.
En définitive ces pratiques populaires renvoient à un marronnage socio-culturel se traduisant par la production « d’assimilats » qui se révèlent être des ersatz basiques.
Néanmoins c’était déjà là, un bel exemple de la mise en valeur embryonnaire de la ressource fruitière locale, particulièrement abondante sous forme de végétation spontanée.
La valeur LESPRIFWI
Aujourd’hui, les ressources scientifiques et techniques disponibles ont permis d’entreprendre une production artisanale de boissons alcooliques exclusivement, à partir de la fermentation de fruits spécifiques, hors usage de tout additif (colorants, conservateurs ou autres arômes artificiels…). Pour arriver à ce résultat ils ont du participer à des initiations en milieu oenologique et poursuivre les approfondissements en autodidacte. Ainsi ont-ils pu atteindre la maitrise des process qu’ils ont transférés au traitement des fruits locaux. La compétence technologique étant assurée, il n’y avait plus qu’à mettre en place des dispositifs structurants tant au plan de la production que de la commercialisation. D’où la mise sur le marché d’un produit estampillé LESPRIFWI.
Quant à l’opportunité de cette nouveauté sur le marché, il s’agit d’abord de répondre à un impératif. En effet, l’homme s’organise en organisant son milieu. Tel est le sens profond qui s’attache à cette innovation que représente la gamme des boissons LESPRIFWI.